Netflix attaqué en procès à cause de la série « Dans leur regard » !

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Dans leur regard, en anglais When They see us, est une série a succès inspirée d’une réelle erreur judiciaire. Présente sur le plateforme de streaming Netflix depuis le 31 mais dernier, l’ancienne procureur de New York intente aujourd’hui un procès à Netflix et aux créatrices de la série, pour l’avoir décrite comme raciste.

L’ancienne procureur de New York attaque Netflix et les créatrices de la série Dans leur regard en justice

Lisa Fairstein attaque aujourd’hui Netflix en justice pour la représentation d’elle dans la série Dans leur regard. Elle demande des dommages et intérêts conséquents, non seulement à Netflix mais aussi à la réalisatrice et à la co-scénariste. Respectivement Ava DuVernay et Attica Locke. L’ancienne procureur de New York est aujourd’hui âgée de 72 ans et semble déterminée à obtenir réparation. Elle indique que le série Dans leur regard l’a dépeinte comme une raciste sans cœur et déterminée à faire condamner des enfants de couleurs innocents.

Dans leur regard est une mini série racontant une histoire vraie qui a marquée les États-Unis

L’histoire de la série Netflix Dans leur regard est une histoire vraie qui a secoué les États-Unis il y a de nombreuses années. Attention aux spoils mesdames et messieurs dans la suite de l’article si vous n’avez pas encore vu ce petit bijou. Foncez le voir et revenez nous lire, ou bien sautez immédiatement ce paragraphe. Dans leur regard est l’histoire vraie de cinq adolescents accusés, à tort, du viol du runneuse à Central Park. La série se joue donc à New York. Les faits, qui se sont réellement passées, ont eu lieu en 1989 et les temps étaient encore plus durs à l’époque pour les personnes de couleurs. Bien qu’ils ne soient pas de tout repos aujourd’hui encore aux États-Unis. Ces adolescents sont quatre noirs et un latino-américains, ils vont alors en baver. Ils ont été accusé à tort du viol de la jeune femme et forcé d’avouer ce crime par des policiers. Un vrai cauchemar retranscrit de façon vibrante par la réalisatrice Ava DuVernay. De quoi nous tire les larmes. C’est une mini série de quatre épisodes très éprouvants qui nous plongent dans un monde bien réel aux ambiances de racisme et de discrimination.

Le système judiciaire est bien-sûr largement représenté comme ayant deux vitesses, une pour les blancs et une seconde pour les autres. Cette histoire avait fait beaucoup de bruits aux États-Unis et les garçons avaient été surnommés « la bande des cinq de Central Park » à force d’être cités dans les journaux. Ce n’est qu’en 2002 qu’ils sont innocentés et en 2019 sort la série Dans leur regard sur Netflix, qui cartonne directement aux États-Unis. Par la suite, ils ont tous été indemnisés pour cette erreur judiciaire. Chacun des cinq garçons ont alors reçus 41 millions de dollars lors d’un procès contre la ville de New York. Leur innocence a été avérée car le véritable coupable fut retrouvé et son ADN correspondait au crime donc aucun doute ne pouvait subsister.

L’ancienne procureur accuse Netflix, Ava DuVernay et Attica Locke de la représenter comme une raciste, à tort

Selon Lisa Fairstein, beaucoup d’éléments de la série seraient purement et simplement des inventions. Elle est décrite comme faisant partie d’un système judiciaire particulier. Un système judiciaire, à l’époque, qui est totalement rouillé et qui traite ouvertement les personnes de couleurs différemment. Aujourd’hui romancière à succès, l’ancienne procureur de New York attaque Netflix et la série Dans leur regard car elle aurait nui à sa réputation, aussi bien personnelle que professionnelle. Dans la série, la procureur de l’époque est représentée, selon elle, de façon disproportionnée et mensongère. C’est d’abord son vrai nom qui est utilisé et les créateurs de la série lui prêterait un langage ordurier qui ne serait pas le sien. Lisa Fairstein dit trouver inadmissible que son personnage utilise des mots tels que « animaux », « salauds » ou encore « voyous » en se défendant de ne les avoir jamais utilisés.

À la suite de la sortie de la série Dans leur regard aux États-Unis l’année dernière, Lisa Fairstein a été remerciée par sa maison d’édition qui ne souhaitait plus rien avoir à faire avec elle. Les ventes de ses romans marchait bien et en a pris un sacré coup. De plus, elle siégeait au conseil d’administration de trois organismes de bienfaisance desquels elle a été forcé de démissionner. Sans compter le déferlement des réseaux sociaux à son encontre.

Lisa Fairstein accuse Netflix et les créatrices de la série Dans leur regard de diffamation à son égard

Dans le procès déposé aujourd’hui, bien que la polémique date de la sortie de la série aux États-Unis, Netflix est attaqué pour diffamation dans presque toutes les scènes où le personnage de Lisa Fairstein apparaît. Elle dit être représentée dans Dans leur regard prenant des décisions qu’elle n’a jamais prise et dans des endroits où elle n’a jamais mis les pieds. Lisa Fairstein ajoute que la série de Netflix la dépeint comme supervisant les forces de polices et autres détectives. Ce qu’elle dément de façon virulente en qualifiant carrément la série d’outrage à sa personne.

L’avocat de Lisa Fairstein a déclaré tout à l’heure que la décision de sa cliente d’attaquer Netflix et les créateurs de la série Dans leur regard n’a pas du tout pour objectif de réveiller cette vieille affaire de « la bande des cinq de Central Park ». Il ajoute que le but est de tenter de sauver sa cliente des menaces qu’ont généré son personnage dans la série.

Netflix se défendra et défendra les créatrices, comme lors du dernier procès

Netflix répond très clairement aux accusations de Madame Fairstein en qualifiant de frivole ce procès. La firme de streaming se défendra et défendra les créatrices de la série. Ce sera le deuxième procès auquel ils feront face ensemble. Le précédent avait été intenté par une entreprise d’interrogatoire de police qui démentait avoir forcé les jeunes garçons a avouer un crime qu’ils n’avaient pas commis. La plateforme de streaming Netflix tient ferme la position qu’elle avait alors prise de clamer que ce procès n’avait pour but que de nuire à la liberté d’expression.

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